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Paradis peaucier
La main de la masseuse qui parcourait mon corps avec lenteur se fit imperceptible.
Le rythme avec lequel elle effectuait ses mouvements m'emportait.
Peu à peu je quittai la table.
Bientôt sans limite et sans forme, je pouvais les prendre toutes...
Alors les vagues m'enlevèrent dans leur houle et je roulai sur le sable.
Je planai dans l'azur et jouai avec goélands effrontés et nuages joufflus.
Ondulai en eaux profondes, avec Pélagie, méduse diaphane.
Je fus Jouet du vent avec Agrostis, ployant sous la brise.
Et tremblai, feuille de joie au peuplier.
Zéphyr m'enlevant, caressant mille rêves, nous fûmes l'éther transparent...
Et plénitude
Et joie infinie...
Allait-il falloir ouvrir les yeux ?
Allait-il falloir retrouver la gravité pesante ?
Tags : massage, paradis
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